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Thursday, September 3, 2020

Fruits emballés et tables écartées : la cantine du collège à l'heure du Covid à Levallois - Le Parisien

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Porter le masque en cours, dans les couloirs et éviter un maximum les déplacements dans l'établissement pour limiter tout risque de contagion entre élèves. Depuis la rentrée de mardi, les collégiens des Hauts-de-Seine suivent un protocole sanitaire strict, en raison de la pandémie de Covid-19 et un nombre de cas positifs en hausse.

Il en va de même à la cantine. Ce jeudi midi, c'était le redémarrage de la restauration scolaire, à l'arrêt depuis le confinement, avec un test grandeur nature des dispositions mises en place. Au collège Danton de Levallois-Perret, qui compte 750 élèves, dont près de 450 demi-pensionnaires en temps normal, on est ainsi passé en quelques minutes de la théorie à la pratique.

« Nous avons un peu moins d'élèves que d'habitude, une centaine environ, car les parents des 4e et des 3e notamment ont joué le jeu et accepté de désinscrire leurs enfants certains jours pour nous soulager », salue la principale Marie-Alix Leherpeur, qui avait envoyé un mail à toutes les familles en ce sens.

L'an passé, chaque niveau déjeunait l'un après l'autre mais avec un brassage des élèves entre les différentes classes. « C'est désormais terminé, poursuit la cheffe d'établissement. Les élèves de chaque classe déjeunent entre eux, avec des distances plus importantes entre les tables. »

Ces dernières ont été disposées avec un marquage de telle sorte que, par exemple, les 6e A ne se mélangent pas avec les 6e D. Le but est de pouvoir identifier rapidement les cas contacts et de limiter les éventuels foyers de contamination.

«Les filles, on cache son nez»

Ce jeudi midi, les 6e sont donc les premiers à déjeuner, après être passés par l'étape désinfection des mains au gel hydroalcoolique. « Les filles, tant que vous n'êtes pas assises à votre table, on cache son nez », rappelle la principale à deux élèves, qui avaient abaissé leurs protections en tissu. La principale demande ensuite aux surveillants d'ouvrir les baies vitrées « pour aérer au maximum ».

« Nous avons essayé de répondre à toutes les mesures du protocole sanitaire de l'Education nationale », ajoute-t-elle. Mais avec une inconnue de taille pour ce premier jour : savoir si l'ensemble des élèves arriveront à déjeuner en 1h30 avec ces nouvelles contraintes. Les professeurs ont d'ailleurs été prévenus d'un potentiel retard des élèves de 4e et de 3e pour la reprise des cours à 13h30.

Pas de temps mort

En attendant, pour éviter les allers et venus dans le réfectoire, un agent d'entretien est chargé de remplir les carafes d'eau, mais aussi de nettoyer chaque table entre deux classes. Car aussitôt les 6e A ont avalé leur poisson pané-purée qu'il faut appeler les 5e A pour les remplacer. Et ainsi de suite, sans temps mort.

« C'était déjà speed avant le Covid », remarquent Barbara, Jeanne et Rose, élèves de 5e. « Ce qui change vraiment, c'est de ne pas pouvoir déjeuner avec les copines qui sont dans d'autres classes », regrettent les collégiennes.

Levallois, ce jeudi. Finies les corbeilles de fruits, les bananes, pommes et autres oranges sont désormais emballées individuellement. LP/A.-S.D.
Levallois, ce jeudi. Finies les corbeilles de fruits, les bananes, pommes et autres oranges sont désormais emballées individuellement. LP/A.-S.D.  

S'il faut rappeler à quelques élèves qu'ils doivent remettre leur masque pour aller déposer leur plateau avant de sortir, les collégiens respectent sans difficultés les nouvelles règles. « On sait que c'est pour nous protéger », admet Barbara.

Sur son plateau, une banane emballée dans du film alimentaire. Car les corbeilles de fruit ont disparu et le prestataire du conseil départemental des Hauts-de-Seine, en charge de la restauration scolaire, a opté pour un emballage individuel des fruits.

Une zone «tampon» pour les retardataires

À 13 heures, c'est au tour des 4e, puis des 3e de faire la queue pour accéder au self du réfectoire. « Il y a encore des choses à roder mais on n'est pas si mal » souffle la principale, qui aiguille les élèves entre les tables, toujours un œil sur l'horloge qui tourne.

Au bout de la cantine, une zone dite « tampon » accueille les retardataires. Ceux qui n'ont pas entendu l'appel des surveillants dans la cour et qui arrivent alors que leur classe a déjà terminé.

Au milieu de ce ballet de plateaux masqués, un bruit de verre cassé, suivi d'une salve d'applaudissements. La cantine du collège a beau se plier à une organisation inédite, il y a heureusement des choses qui ne changent jamais. Et au final, les derniers élèves de 3e n'auront que dix minutes de retard en cours.




September 04, 2020 at 01:15AM
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