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À en croire les sondages d’opinion qui fleurissent, l’environnement fait partie des principales préoccupations des Français. Et comme l’arbre tombe toujours du côté où il penche, les écologistes ont logiquement gagné peu à peu du poids électoral. Après les européennes, où la liste Europe Écologie de Yannick Jadot a obtenu 13,48 % des voix, c'est lors des municipales que les Verts ont réalisé une belle percée. On ne parlera pas ici de « vague verte », à l'inverse des grands médias avides de phrases sensationnalistes au ras des pâquerettes qui ont produit un effet de loupe sur certaines grandes villes, peu représentatives du pays. Mais les réélections aisées d’Anne Hidalgo à Paris et de l’écologiste Eric Piolle à Grenoble, les prises de Lyon par Grégory Doucet, Bordeaux par Pierre Hurmic et Marseille par Michèle Rubirola, montrent que les choses bougent. L’abstention historique (58,6 % au second tour) relativise ce succès, mais elle montre aussi qu’il n’y a pas eu de « barrage contre l’écologie » au second tour et que les non-votants s’accommodent finalement de ces nouveaux visages. Désormais, ces élus verts ont le champ libre pour proposer un peu plus que de « l’écologie de la piste cyclable », celle que chaque camp politique s’est approprié. Tels nos trois principaux maires marnais, issus de la droite et du centre, qui ont ainsi assuré que l’écologie serait leur priorité. L’écologisme politique, ce n’est pas peindre des pistes cyclables, installer des abribus végétalisés et implanter des bornes de recharge pour véhicules électriques. C’est remettre en cause profondément le modèle économique et social pour placer les enjeux écologiques au centre de l’action politique et l’organisation de la société. C’est donc un changement de modèle radical. Pas étonnant, dans ces circonstances, que de nombreux réfractaires au changement aient tancé vertement ces nouveaux élus, accusés de vouloir nous ramener à l’Âge de pierre. Pendant ce temps, l’ONU a annoncé que la température mondiale devrait être supérieure d'au moins 1°C, entre 2020 et 2024, par rapport à l'ère préindustrielle et a prophétisé que « si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles. » Il faudra un peu plus que des pistes cyclables et des voitures électriques pour sauver la planète.
July 10, 2020 at 12:11PM
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Le Vert est dans le fruit - L'Hebdo du Vendredi
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